Les Mots D’Amour

In the recital "Les Mots D'Amour," Angelique Kidjo and classical pianist Alexandre Tharaud pay tribute to Édith Piaf, Joséphine Baker, and also to Serge Gainsbourg.

Rien de tel que les mots d’amour pour réconforter les gens.
— Angélique Kidjo

Le récital en duo piano-voix a ses élégances, mais se prête aux alliances détonantes. Ainsi de l’explosive Angélique Kidjo, tornade scénique de la pop afro, et du poétique Alexandre Tharaud, pianiste classique toqué de baroque et de Barbara. L’une a déjà transfiguré le répertoire de moult icônes. L’autre a escorté Bénabar comme Natalie Dessay. Réunis sur scène par leur passion pour la chanson française, ils évoquent pour nous ces Mots d’amour : une histoire de langue, de voix, d’énergie…

Ils ont prouvé l’une et l’autre depuis longtemps qu’ils ont le goût des rencontres. Sur scène, le temps d’un festival, d’une invitation, d’un bis ou pour toute une tournée, Angélique Kidjo et Alexandre Tharaud ont ce désir d’aller vers d’autres artistes, d’autres horizons, et à chaque fois d’être où on ne les attend pas. Elle, la diva dix-mille volts, lui l’éternel petit prince du piano, les voici qui offrent à l’automne 2020, dans la basilique de Saint-Denis, une reprise inoubliable du « Emmenez-moi » de Charles Aznavour, qui leur donne envie d’aller plus loin. La chanson française est au cœur de cette rencontre, avec son répertoire infini, ses textes, ses mélodies que l’on aime de façon irrationnelle parce qu’elles nous rappellent quelque part ou quelqu’un, ses rimes ancrées à notre propre histoire, toutes ces musiques que l’on fréquente depuis toujours ou que l’on vient de découvrir et qui font partie de nous. Et c’est ainsi que, sur scène, cette rencontre peut être un peu plus qu’un récital, car à travers les chansons choisies, quelque chose se raconte, qu’on peut entendre, mais aussi voir. Angélique sait faire danser des milliers de personnes déchainées, Alexandre est plus coutumier des philharmonies où le public danse rarement, mais l’une comme l’autre, ils aiment la scène, les défis, les surprises. En traquant les mots d’amour, ils parlent de ce qui les réunit, ils parlent d’eux, ils racontent à deux voix et quatre mains une histoire vieille comme le monde et toujours inédite.
— Vincent Huguet
They have both proven for a long time that they have a taste for encounters. On stage, during a festival, an invitation, an encore, or for an entire tour, Angélique Kidjo and Alexandre Tharaud have this desire to reach out to other artists, other horizons, and each time, to be where they are not expected. She, the ten-thousand-volt diva, and he, the eternal little prince of the piano, here they are in the autumn of 2020, in the Basilica of Saint-Denis, offering an unforgettable rendition of Charles Aznavour’s “Emmenez-moi,” which inspires them to go further. French chansons are at the heart of this encounter, with their infinite repertoire, their lyrics, their melodies that we love irrationally because they remind us of somewhere or someone, their rhymes anchored to our own history, all these music pieces that we have been frequenting forever or that we have just discovered and which are now a part of us. And so, on stage, this encounter can be a little more than just a recital because through the chosen songs, something is narrated, which can be heard, but also seen. Angélique knows how to make thousands of people dance wildly, Alexandre is more accustomed to philharmonics where the audience rarely dances, but both of them love the stage, the challenges, the surprises. By tracing the words of love, they speak about what unites them, they speak about themselves, they tell together with two voices and four hands a story as old as the world and always unique.
— Vincent Huguet